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L'Europe Au Coeur des Presidentielles Françaises
L'Europe Au Coeur des Presidentielles Françaises
  • L'europe se voyant occuper une place de plus en plus centrale et stratégique au niveau des politiques internes de ses adhérants, ce blog s'interessera à l'analyse et suivi de la part qu'occupe cette Europe au sein des présidentielles françaises en 2007.
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9 novembre 2006

Ségolène Royal, entre renouveau démocratique et populisme

Un débat salutaire, mais quelques dérapages

sego3110.jpgEn intégrant dans son programme présidentiel des propositions sur les jurys de citoyens, Ségolène Royal a relancé de manière fort remarquée le débat sur les relations entre les élus et les électeurs. Le constat est simple : les Français n’ont plus confiance dans la classe politique, celle-ci est « coupée » du peuple et n’honore pas les engagements qu’elle prend.

S’attaquer à cette question semble donc salutaire, mais en même temps relativement risqué. La solution à la crise politique réside-t-elle dans la participation accrue des citoyens ? Ou dans une refonte du rôle et du statut de l’élu ? Poser ces questions est à double tranchant, parce que l’on peut très vite tomber dans la démagogie.

Ségolène Royal semble avoir à ce titre à plusieurs reprises franchi la ligne jaune :
Sur l’adhésion de la Turquie : « La parole sera donnée au peuple français (…) Mon opinion est celle du peuple français »
Sur désirs d’avenir : « Chacun d’entre nous […] est un expert légitime de la mutation de la France. »

carte_europehtm_txt_europe3.gifSégolène Royal n’a-t-elle donc pas de vision sur l’Europe ni sur la place que peut y avoir la Turquie ? Ségolène Royal pense vraiment que chaque citoyen est un « expert légitime » ?

Si Ségolène Royal connaît si bien la démocratie participative, alors elle doit savoir que des citoyens que l’on interroge sur un sujet vont défendre leur intérêt particulier, jamais l’intérêt général. Elle doit également savoir qu’un citoyen lambda n’est pas qualifié pour comprendre les enjeux de sujets complexes : l’Europe, l’économie, le développement durable… à moins de penser qu’il suffit d’avoir du bon sens pour prendre les bonnes décisions !

Une juste répartition des compétences

La vraie question que l’on doit se poser, c’est savoir ce que l’on peut attendre de l’élu, et ce que l’on peut attendre du citoyen.
Le rôle de l’élu est d’avoir une vision de la société, de développer un projet, de faire des choix et de prendre des décisions.
Celui du citoyen est d’exprimer ses besoins et ses attentes, de voter, et, pourquoi pas d’être vigilant sur la réalisation des promesses de campagne des élus.

28-table-ronde.jpgAlors, qu’il puisse y avoir plus de transparence sur les décisions des élus, que les citoyens puissent être plus régulièrement consultés sur des projets précis… oui ! Mais faire croire que le citoyen est le plus compétent pour prendre les décisions, certainement pas !

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